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Gestion des inondations au Togo

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Inondations : le Togo teste son dispositif national – 3 JUNE 2016 : Le Projet Gestion Intégrée des Catastrophes et des Terres (PGICT) offre au Togo l’opportunité d’éprouver son système de prévention et de gestion des inondations et des catastrophes en général. Le PGICT, financé par la Banque Mondiale a appuyé le Ministère de la Sécurité et de la Protection pour organiser du 04 au 06 Mai 2016 un exercice de simulation de gestion d’une situation d’inondation dans les cantons d’Agbanakin et d’Aklakou dans la Préfecture des Lacs. L’opération dénommée Togbossi 2016 a permis au gouvernement de tester l’efficacité de l’ensemble du dispositif national mis en place pour la gestion d’une éventuelle inondation.

Le grand exercice de simulation Togbossi 2016 a été monté sur un scénario tout simple : le fleuve Mono est en crue après plusieurs jours de pluies en amont, notamment dans les régions de la Kara et Centrale. Le village d’Adamé au Nord du canton d’Agbanakin est inondé et les habitants sont sous l’eau. Aussitôt alerté, le gouvernement à travers le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile déclenche le système national de secours. Toute la machine est en branle, les forces de l’ordre et de sécurité, les agents du ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières, ceux du ministère en charge de l’Action Sociale, de la Santé et de la Protection Sociale ainsi que les partenaires techniques et financiers dont la Banque Mondiale, le PNUD, l’OMS, la Croix Rouge.

Il s’agissait donc de secourir les sinistrés du village d’Adamé. Pour y parvenir, les sapeurs-pompiers dépêchés sur les lieux ont dû emprunter le fleuve Mono en crue à l’aide de leurs zodiacs.

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Une fois hors de l’eau, les sinistrés sont conduits rapidement au centre du tri installé dans le canton d’Agbanakin pour enregistrement. Là, les blessés et les malades sont immédiatement pris en charge par la cellule de soins. Les autres sinistrés sont transférés sur le site d’accueil aménagé dans le canton d’Aklakou.

Tout est alors mis en œuvre pour offrir de meilleures conditions de vie aux populations sinistrées : eau potable, nourriture et logement. Les cellules accordent une attention particulière aux personnes vulnérables, notamment les femmes enceintes, les personnes âgées, les personnes handicapées et les enfants.

En attendant le retour à la normale, les enfants reçoivent des cours dispensés par des enseignants dépêchés sur le site. “Dans ce centre, un dispositif a été mis en place pour procéder à l’identification des sinistrés par la Croix-Rouge et des agents du ministère de l’Action Sociale. Les malades sont rapidement pris en charge au poste de secours, juste à côté. Les autres personnes en bon état de santé enregistrées, sont mises en attente. Nous portons une attention particulière aux enfants, aux femmes enceintes, aux personnes âgées et aux personnes handicapées”, a expliqué le Commandant Baka Yoma, Directeur de la Protection Civile, coordonnateur des actions sur le terrain.

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Une fois la situation redevenue normale les familles des sinistrés reçoivent enfin des kits de vivres et de non vivres pour retourner continuer la vie dans leurs localités respectives après que les problèmes d’hygiène, d’énergie, d’eau et autres engendrés par le sinistre ont été résolus.

“Aujourd’hui, nous avons une structure de coordination où les différents acteurs se connaissent et chacun connaît son rôle en cas de catastrophe. Les acteurs ont pleinement joué leur rôle et je les félicite pour le sens du devoir durant les trois jours”, s’est réjoui le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel Yark Damehame.

“Après ces inondations qu’a connu notre pays, le chef de l’Etat a pris ses responsabilités.Ainsi, il a demandé de mettre en place, cette structure. Les partenaires ont alors accompagné notre pays à mettre en place le Projet Gestion Intégrée des Catastrophes et des Terres”, a ajouté le Colonel Yark Damehame.

Les partenaires techniques et financiers par la voix du Dr Hounkpé Koffi, Spécialiste en gestion des Risques et des Catastrophes à la Banque Mondiale ont déclaré être toujours disposés à accompagner le Togo : ‘’Nous sommes très heureux de voir ce qui s’est passé. Le dispositif est en place. Et tout ce que nous avons vu témoigne du sérieux du travail. Nous témoignons notre gratitude au gouvernement. Nous continuerons à asseoir et à renforcer le dispositif de prévention et de gestion des catastrophes au Togo’’.

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Le gouvernement à travers ses services techniques va continuer les séances de sensibilisation des populations sur les indicateurs locaux des situations d’inondation et sur la lecture des balises aux abords des cours d’eau et zones inondables.

Lancé depuis février 2013 le PGICT comporte trois composantes opérationnelles : (i) le renforcement institutionnel et la sensibilisation, (ii) les activités communautaires visant l’adaptation aux changements climatiques et la gestion durable des terres et (iii) le système d’alerte précoce.

Désiré KOMOU, Responsable Communication PGICT